Boukhara, « la perle de l’Islam »

Publié le par Alex

Autre cité magique et mythique de la route de la soie, Boukhara est une oasis au cœur du désert Kyzyl Kum. Ville religieuse et commerçante tout au long de son histoire, Boukhara est aussi connu pour être une ville de savoir et de connaissance (« boukhar » en farsi), Avicenne y a étudié dans une des 250 madrasas que la ville possédait au Xème siècle. 3 siècles plus tard, la ville est complètement rasée par Ghengis-Khan à l’exception de son symbole, le minaret Kalon, qu’il garda comme tour d’observation. Tamerlan la rase de nouveau au profit de Samarcande. Ce n’est qu’au XVIème siècle que Boukhara, avec la civilisation des Chaybanides, connut un nouvel âge d’or : on raconte que chaque rue de la ville possédait sa propre mosquée, madrasa, et imam. Encore de nos jours, 140 monuments sont classés à l’UNESCO (on ne va pas tous les faire ;). Arrivé de bon matin, mardi, on se dégote un petit hôtel familial à 2 m de la place centrale, Lyad-i-Hauz. Cette place est super jolie : entourée de madrasas, elle dispose d’un bassin en son centre bordé de muriers vieux de plus de 500 ans. On commence la journée par finir notre nuit :) L’après-midi, on visite l’Ark, la forteresse de la ville, un peu décevant, il ne reste plus grand-chose, on continue par la mosquée Kalon et son fameux minaret. DSC04697

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Mercredi, on a prévu de faire une excursion à Nurata à 2h de route au Nord de Boukhara. Après 3 batailles des prix, et 3 taxis, on arrive à bon port : Nurata est une petite ville perdue dans le désert près des Monts du même nom. Je tenais y passer pour marcher sur les traces de mon aïeul Alexandre le Grand :) Lors de sa conquête de l’Asie Mineure, ce dernier s’est arrêté sur la colline de Nurata pour y construire une forteresse. De nos jours, il ne reste plus grand-chose, mais ça donne toujours l’occasion de faire une excursion à la campagne. On rentre le soir sur Boukhara, manger sur la place Lyad-i-Hauz. On fait comme les autres touristes :) on paye notre repas 2 fois plus cher pour profiter du cadre, c’est romantique.DSC04650

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Jeudi, journée détente, on avait entendu parler d’un petit lac dans les environs de Boukhara où l’on peut se baigner, le lac Tudakul. Aucun bus n’y va, déjà c’est mauvais signe !! On négocie un taxi (20 $ l’aller-retour, l’Ouzbékistan est définitivement un pays cher), et après 40 min de route, on arrive devant une caserne de l’armée !! Le chauffeur nous explique qu’on peut se baigner dans la base militaire, mais ces derniers ne nous laissent pas rentrer … en même temps on n’avait pas trop envie ;) On dit au chauffeur de continuer à longer le lac, il est immense, et il n’y a quasi rien autour, on croise une petite route qui mène au bord du lac. Un ouzbek nous fait payer 10 $ la place de parking … on n’a pas trop le choix maintenant qu’on y est. C’est désert, on s’attendait à une mini plage avec plein ouzbeks, une baraque à frite, un vendeur de glace, … on rêvait un peu !! On se retrouve seul, hormis 4 russes bruyants, c’est le moment insolite du voyage. Jeanne va la première se baigner, pas fou je suis galant :) je la suis peu de temps après, on a quand même des doutes sur la qualité de l’eau, et ce qu’il y a au fond … anyway, après avoir fait trempette les russes nous invitent à partager leur repas, un gros plov, et à vider quelques vodka. Ce n’est pas une légende, le russe boit beaucoup, et avec le soleil à son zénith, ca se ressent quasi instantanément :) C’était sympa, on a bien mangé et bien bu, mais notre chauffeur de taxi en a marre de nous attendre, on doit quitter nos amis d’Irkoust pour rentrer à la maison. Arrivé à l’hôtel, petite baignade + grand soleil + beaucoup vodka = gros dodo.DSC04667

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Vendredi, on finit de parcourir la ville de Boukhara, en zigzagant dans les ruelles parsemées de boutiques et de madrasas. Vers 13h, on décide de prendre un taxi pour rejoindre notre prochaine étape : Khiva à l’Ouest du pays. Le train met quasi 10h, le bus de même, c’est ainsi qu’on a opté pour le taxi partagé, et après 6h de route et une crevaison, on arrive à Ourgench la capitale régionale, Khiva n’est plus qu’à 40 minutes.P1040934

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Publié dans URSS

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